Notre vision

Pour sa vision, le JRS Belgium s’inspire aujourd’hui de deux personnes éminentes.

« Il importe que nous-mêmes d’abord et puis aussi d’autres, voient dans le migrant et dans le refugié non seulement un problème à résoudre. Nous devons voir en eux un frère et une sœur à accueillir, à respecter et à aimer. Ou bien nous apercevons en eux l’occasion que la Providence nous offre d’aider à construire une société plus juste, une démocratie plus achevée, un pays plus solidaire, un monde plus fraternel et une communauté chrétienne plus ouverte, selon l’Évangile. »
Le pape François à l’occasion de la Journée mondiale du migrant et du réfugié 2013

Aujourd’hui également, nous sommes invités par Ignace de Loyola, le fondateur des jésuites, et par Pedro Arrupe S.J., à jeter un regard profondément spirituel sur le monde. « Nous voyons que les gens sont tellement différents de vêtements et de comportements : d’aucuns sont blancs, d’autres noirs. D’aucuns vivent en paix, d’autres en guerre. D’aucuns pleurent, d’autres rient. D’aucuns sont bien portants, d’autres malades. D’aucuns naissent, d’autres meurent ». (Ignace de Loyola, Exercices spirituels)

Nous voyons un monde qui, par l’augmentation de la mobilité et par de meilleurs moyens de communication, se rapproche davantage. Mais là où les marchandises et l’argent circulent librement sur le marché mondial, ce n’est pas toujours le cas pour les personnes. Il subsiste beaucoup de séparations et de frontières raciales, culturelles, religieuses, politiques et économiques ; l’abîme qui sépare les pauvres et les riches ne fait que grandir. Des structures injustes font qu’un quart de l’humanité vit à la marge, luttant pour survivre et pour conserver sa dignité.

Déjà exclus des avantages du progrès économique et technologique, ce sont les pauvres qui sont les victimes de guerres, de changements climatiques et d’États défaillants. Ce sont les pauvres qui doivent finalement quitter leurs maisons. Plus de 15 millions d’entre eux sont des réfugiés et plus de 25 millions sont déplacés à l’intérieur de leur pays.

Plus que jamais, les réfugiés et les demandeurs d’asile sont confrontés aux murs et aux frontières de l’exclusion en Europe en dans d’autres régions plus riches de la planète. Dans un environnement qui s’avère être de plus en plus hostile à l’égard des migrants et des réfugiés, ils sont privés du droit à la sécurité. Leur désespoir est une menace pour l’avenir de notre monde.

La réalité du déplacement forcé nous a choqués – nous, jésuites, laïcs et religieux du JRS. Depuis plus de 30 ans déjà, le JRS chemine avec les personnes déplacées en les accompagnant, en les servant humblement et en défendant leur droit à la protection et à la justice. Les années à venir, nous continuerons à servir les réfugiés, qui sont contraints de vivre en marge de l’humanité.
D’après une lettre de Peter Balleis S.J., directeur international, Jesuit Refugee Service

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