#Do1Thing

Dans l’Évangile, Jésus dit : “J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais étranger et vous m’avez accueilli, nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir”. Les personnages du récit sont surpris et demandent : “Quand avons-nous fait cela pour toi ?”. Et Jésus répond : “Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait” (Mt 25, 35-40).

J’ai toujours trouvé ce texte réconfortant. Dieu vient à nous dans le besoin de notre prochain. En faisant quelque chose pour une personne dans le besoin, nous entrons en relation avec le Christ lui-même. Dieu est tout près, dans le plus petit d’entre nous. En même temps, ce passage de l’Évangile m’a posé des problèmes de conscience. Est-ce que j’en fais assez ? Est-ce que je me soucie suffisamment du pauvre, de l’étranger, du malade, du prisonnier ? J’ai senti que la responsabilité envers tous ceux qui pouvaient être dans le besoin pesait sur mes épaules. Je me sentais accablé.

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Cependant, si on l’écoute attentivement, ce texte résonne très différemment. Jésus dit : “Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait”. Il dit “un” et non pas “tous”. Il ne nous est pas demandé d’éradiquer la pauvreté du monde, de soulager toutes les souffrances ou de résoudre la question des migrations. Ce serait trop : on ne peut pas aider tout le monde. Mais on peut donner à manger à une personne qui a faim, accueillir un étranger ou rendre visite à un prisonnier. Il y a quelques années, le JRS international a lancé une campagne intitulée #Do1Thing. Pas besoin de tout faire, une seule chose suffit. En faisant une chose, on peut changer la vie d’une autre personne.

C’est effectivement une bonne nouvelle. L’Évangile ne nous demande pas des choses impossibles. Il ne nous impose pas de fardeaux insupportables. Ce que l’Évangile demande est en fait très simple, aussi simple que de donner à boire à quelqu’un qui a soif, “même si ce n’est qu’un verre d’eau fraîche” (Mt 10, 42). Just do one thing.

Pieter-Paul Lembrechts, SJ
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