Nouveau rapport : la séparation de familles par la détention d’étrangers

Aujourd’hui, le JRS publie un rapport dévoilant l’étendue et l’effet de la séparation de familles par la politique d’enfermement des personnes migrantes. Ce rapport est le fruit d’une année d’observation dans les centres de détention administrative. De manière unique, nous y avons suivi pères, mères et conjoints en droit d’être réunis avec leur famille, mais pourtant détenus, parfois même rapatriés.

Le rapport pointe que le nombre de personnes avec à l’extérieur de la famille proche a explosé au cours des dix dernières années, atteignant la barre des 40%. La détention est pourtant vécue comme bouleversante tant par les personnes enfermées que par leurs proches. Elle affecte ainsi la santé mentale des conjoints et des enfants, mais a aussi des conséquences financières (perte d’un salaire) sociales (isolement) et pratiques. Jean-Paul, enfermé à Bruges, témoigne :

« Comment est-ce que je peux contribuer et aider ma famille en étant enfermé ici ? Ca fait sept mois. Les enfants grandissent sans voir leur père. La chance doit être équitable. Tous les enfants du monde doivent être heureux. Qu’est-ce que je peux faire ? Parfois je perds espoir et me dis que je ne peux rien faire. Que la loi est plus forte que la raison. »

Notre recherche démontre de plus que la situation familiale d’une personne n’a pas d’impact sur l’issue de la détention. La majorité de personnes avec à l’extérieur de la famille a en fait tout simplement été rapatriée.

Nous appelons à ce que la famille devienne une pierre angulaire et non un aspect négligé dans le processus de décision entourant la détention et l’éloignement de personnes migrantes.
Découvrez le rapport et nos recommandations afin de protéger la famille :