Centres de détention pour migrants : Rapport 2022

Aujourd’hui le JRS publie son second rapport annuel de monitoring des centres de détention administrative. Ce rapport revient sur l’année écoulée dans les centres. Il est divisé en deux grandes parties : la première porte sur une analyse générale de la détention administrative en 2022. La seconde aborde les chiffres et faits qui ont marqué les différents lieux de privation de liberté que le JRS visite.

Le rapport pointe une nouvelle fois que l’efficacité de la politique de détention est questionnable. Les éloignements depuis les centres se situent entre 62 et 70%. Cela signifie que 30 à 38% des personnes enfermées ne sont donc pas éloignées alors qu’elles sont détenues uniquement dans ce but. Les chiffres de retour sont de plus gonflés par les "refoulements" et la plupart de rapatriements se font vers des pays dont les nationaux n’ont pas besoin de visa pour voyager vers la Belgique (Albanie, Roumanie, Moldavie,…). En mettant en exergue l’inefficacité de cette politique, le JRS soutient que des alternatives à la détention doivent être mises en avant.

Le rapport montre aussi que la détention de certaines catégories de personnes a posé problème en 2022. La COVID étant derrière nous, la capacité des centres réaugmente et des personnes vulnérables (femmes enceintes, personnes à mobilité réduite ou avec de graves problèmes psychologiques, personnes LGBT+) sont à nouveau détenues. La détention systématique d’Ukrainiens à la frontière ou de Marocains qui ne sont quasiment pas rapatriés pose également question.

Pour en savoir plus, consultez le rapport ci-dessous :